À première vue les coopératives de santé et les cliniques médicales ou cabinets peuvent paraitre similaire, d’ailleurs plusieurs coopératives émanent de cliniques qui auraient fermé sans cette initiative citoyenne.
Les coopératives de santé sont des projets collectifs de prise en charge et de responsabilisation citoyenne. Contrairement à ce qui est souvent véhiculé, les coopératives de santé ne sont pas une privatisation du système et n’ont pas comme les cliniques médicales, pour but de faire des profits.
De plus, la formule des coopératives de santé permet au médecin, puisqu’il n’est pas le propriétaire comme dans une clinique médicale, de se concentrer sur une pratique axée sur les soins aux patients plutôt que sur une gestion d’entreprise.
Fait important, et contrairement aux croyances de plusieurs, les coopératives de santé sont un frein à la privatisation de la santé, d’une part, considérant la « démocratisation » des services qu’elles offrent à la population, et d’autre part, considérant la place qu’elles occupent dans le paysage québécois. En effet, à chaque fois qu’une coopérative de santé émerge dans une communauté, cela représentent une occasion de moins pour des promoteurs privés de faire de la spéculation à partir de besoins de santé non satisfaits de la population.
À l’occasion, dans les médias ou autres canaux d’information, certains propos démontrent une mauvaise compréhension du concept même des coopératives de santé. Il est primordial de comprendre que les coopératives de santé ne remplacent pas les structures étatiques, et sont encore moins une privatisation de l’offre de services de santé de première ligne. Les coopératives de santé offrent, notamment, un environnement propice pour la pratique des omnipraticiens affiliés au système public.
Les coopératives de santé représentent un modèle de services alternatifs qui est à l’origine une initiative citoyenne, et ce, répondant à un besoin en matière de services de proximité en santé pour le bien-être des communautés.